Publié le par Apolline
de ses ventes. Nos conseils pour fixer un prix de vente.
Calculer son revenu du micro-entrepreneur ou d’indépendant n’est pas forcément évident. En effet, pour cela il est nécessaire de soustraire du chiffre d’affaires de nombreuses variables comme les cotisations sociales, les contributions sociales et fiscales, l’impôt sur le revenu, les coûts de fonctionnement de l’activité, etc.
Les profits dégagés par l’activité doivent non seulement couvrir les frais professionnels, mais aussi permettre à l’entrepreneur de percevoir une rémunération. Celle-ci doit être suffisante pour lui permettre d’assumer ses dépenses personnelles. Suivez les conseils d’Hello bank Pro pour estimer et vous verser un salaire régulier en micro-entreprise.
Pour déterminer quel montant de chiffre d’affaires est nécessaire pour vous verser un salaire, vous devez avant tout avoir une idée de combien il vous faut pour vivre. Tout d’abord, vous pouvez faire le point sur vos frais personnels (logement, alimentation, voiture, loisirs…) et ensuite vous aurez à évaluer aussi vos dépenses professionnelles, fixes et variables.
Achats, équipements, frais bancaires, investissements, assurances vont aussi peser sur vos recettes. Cette première étape vous aidera à fixer vos tarifs de vente qui devront, bien évidemment, s’aligner sur ceux du marché pour correspondre au prix que votre clientèle sera prête à payer pour vos services ou vos produits.
Lorsque vous calculez votre revenu de micro-entrepreneur, pensez à tenir compte des cotisations sociales et autres contributions. Ces dernières représentent une certaine part de vos dépenses. Elles correspondent en 2025 à 12,3 % du chiffre d’affaires pour les activités d’achat et de vente et à 24,6 % pour les prestations de services et 23,2% les professions libérales réglementées. (1)
Attention, le taux des cotisations sociales pour les prestations de services augmente à partir du 1er janvier 2026 et passe à 26,1 %. (1)
À cela se rajoutent d’autres contributions et taxes :
Partant du principe que votre activité démarre et que vous travaillez depuis votre domicile, réalisons un calcul simple sur vos premières rentrées d’argent. Par exemple, vous accomplissez des activités de services en libéral (par exemple conseil, formation,etc…) en micro-entreprise dont 21,1 % du chiffre d’affaires correspondra au paiement de vos cotisations sociales à taux plein sans l’exonération de l’ACRE.
Afin de sécuriser environ 2 000 € de « salaire » au lancement de votre activité, il vous faut atteindre au moins 2 700 € de chiffres d’affaires. En effet, sur ce montant, 572 € de cotisations sociales seront à régler à l’Urssaf. Il vous restera donc 2 128 €, auquel retirer imaginons 131 € de coût de fonctionnement (assurance mensualisée, CFE, autres frais…).
Il vous faut toutefois anticiper le futur et prendre en compte dans vos calculs le paiement des frais et contributions à venir, en plus des cotisations sociales, telles que la CFE ou votre assurance professionnelle, que vous pouvez lisser sur une année d’exercice. Puis pour parvenir à votre revenu net, viendra la déduction de l’impôt sur le revenu à partir du moment où vous êtes imposable. Pour un calcul au plus proche de la réalité, vous pouvez vous aider du simulateur de revenus de l’URSSAF dédié aux micro-entrepreneurs.
En tant que micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur, vous pouvez vous rémunérer dès que votre trésorerie le permet. Pour cela, vous avez simplement à transférer vos fonds du compte dédié à votre activité sur votre compte personnel. Vous pouvez aussi attendre pour vous payer et réutiliser les fonds pour réinvestir dans votre entreprise ou pour faire des réserves de trésorerie.
Même si vos premières rentrées d’argent couvrent vos frais et votre rémunération, il est recommandé de conserver une réserve équivalente à 2 à 3 mois de charges fixes (cotisations sociales, assurances, frais bancaires, loyers, abonnements, etc.).
Cette épargne de précaution vous permet de :
En pratique, cette trésorerie sert de coussin de sécurité pour traverser les premiers mois avec plus de sérénité et assurer la pérennité de votre activité.
Pour une même activité, le revenu du dirigeant varie selon la forme de l’entreprise : en raison du mode de calcul des cotisations sociales et des contributions fiscales qui est différent selon les statuts juridiques, et d’autre part selon les coûts variables liés à certains statuts qui peuvent être plus ou moins onéreux.
La micro-entreprise a de nombreux avantages, et il est avant tout important d’étudier le contenu de votre projet et l’analyse de votre marché pour savoir quelle sera la forme la plus appropriée à votre activité.
N’hésitez pas à vous faire aider par un expert-comptable ou par un réseau d’accompagnement spécialisé pour cela, ou encore mieux, à suivre une formation pour valider votre projet et sa viabilité, ensuite comprendre les différents statuts afin de faire un choix éclairé sur le statut juridique le plus adéquat dans votre cas.
Le statut d’entrepreneur individuel au réel ou en micro-entreprise sont assez similaires, bien que le premier n’ait pas de seuil de chiffre d’affaires. Dans les deux cas, il y a désormais, depuis la Loi en faveur des Indépendants, une séparation juridique entre le patrimoine personnel et professionnel. Il est aussi à noter que l’entrepreneur se verse une rémunération sans avoir à effectuer de bulletin de salaire.
Ce qui différencie les deux formes d’entreprise individuelle, c’est notamment la base de calcul des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu :
En revanche, le micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur peut opter, s’il y est éligible, pour le versement libératoire de l’impôt en même temps que le paiement de ses cotisations sociales, ce qui n’est pas le cas pour l’entrepreneur individuel au réel.
Lorsqu’on crée une entreprise, il existe plusieurs régimes fiscaux qui influençent la façon dont est calculé l’impôt. Ces régimes sont conditionnés à des seuils de chiffre d’affaires :
Par ailleurs, certaines formes d’entreprises, comme l’EURL, peuvent être soumises soit à l’impôt sur le revenu, soit à l’impôt sur les sociétés. Ce choix détermine le montant de l’impôt payé.
Sous certains statuts d’entreprise, le dirigeant peut être considéré comme travailleur salarié ou non salarié (non salarié : le cas de la micro-entreprise ou de l’auto-entrepreneur). Ceci a un impact sur le montant des cotisations sociales prélevées, mais aussi sur les droits sociaux ouverts au chef d’entreprise. En micro-entreprise, vous cotisez pour :
Par ailleurs, en tant que micro-entrepreneur vous n’avez pas droit au chômage comme tout dirigeant TNS ou assimilé-salarié. Quant aux dirigeants assimilés-salariés, ils bénéficient de congés payés avec leurs cotisations sociales plus élevées, toutefois ils ne cotisent pas pour le droit au chômage.
Pour se verser un salaire en tant que micro-entrepreneur, vous devez bien développer votre chiffre d’affaires et suivre de près votre trésorerie en effectuant :
Avoir un compte professionnel dédié est d'une grande aide pour la bonne gestion de sa trésorerie et donc gérer le versement de son revenu d'auto-entrepreneur sur son compte personnel.
Vous savez désormais comment estimer et organiser votre rémunération en tant qu’auto-entrepreneur. Pour cela, ne faites pas l’impasse sur la bonne tenue d’une comptabilité en micro-entreprise et visez la réussite grâce à l’entrepreneuriat !
Les informations communiquées dans cet article sont à titre indicatif et non exhaustives. Il appartient au lecteur de se rapprocher de tout conseil juridique, fiscal ou comptable pour disposer des informations complètes et précises.
(1) economie.gouv.fr
(2) economie.gouv.fr
(3) economie.gouv.fr
(4) economie.gouv.fr
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